Les poivrots
Dans la solitude, accoudés au zinc des bars,
Des pochtrons noient leurs larmes dans des verres,
Ou des pintes gorgées de GUINESS.
C’est le minimum pour étancher leur détresse.
Ils fuient un quotidien blafard et les rivages amers,
La pompe à bière est le port d’attache des idées noires
Où sans contrefaçon le chagrin est à l’amarre.
Ces habitués de la biture et des nuits nues
Se serrent les coudes et coulent ensemble dans l’alcool.
L’absence de tendresse, et de caresse qui les tuent,
Rongent leur cœur abandonnés et les vérolent.
Compagnons d’infortune et de poivrades,
Ils boivent jusqu’au bout d’une vie.
Ils n’ont pour horizon que le houblon,
Véritable démon d’une diabolique addiction,
Qui leur ravage le gosier, baignant leurs amygdales.
Le bistrot devient l’antichambre du tribunal,
Et ne leur offre au seuil du goulot que des barricades,
Ou la rue, ou la taule à leurs désirs, à leurs envies.
Comme je les imagine bien ces poivrots, ces naufragés de la nuit ! On est avec eux devant la pompe à bière grâce à la précision de tes mots. Bravo
Nadiège
Oui Nadiège, je suis certaine que tu pourrais brosser un tableau de ces âmes égarées dans la nuit.
Bonsoir Marie-Josée,
Une vraie douceur aux oreilles ce poème, toutes ces rimes mélodieuses s’harmonisent entre elles dressant l’atmosphère d’un lieu malsain aux esprits retenus dans leur modération, voyant ces êtres d’infortune accoudés à leur solitude, abandonnés à leur sort, qui voient en leur délivrance un verre bien remplie d’espoir à revendre. Merci pour ce moment de lecture !
Je te souhaite une douce soirée,
Rodolphe
Bonjour Rodolphe,
Merci de ta visite, oui c’est une belle opportunité que de manier la plume pour écrire sur des sujets qui dérangent. C’est une force, qui multipliée par le nombre d’écrivains pourra je l’espère constituer cet égrégore de bienveillance susceptible d’inverser les modes de pensées.
Très belle semaine à toi